Dernier numéro

Mémoires cinématographiques de la Révolution portugaise et de la décolonisation

Sous la direction de Benjamin Léon, Mickaël Robert-Gonçalves et Raquel Schefer

Ce dossier se propose de revenir, à travers plusieurs études de cas, sur la représentation de la Révolution portugaise de 1974-1975 et de la décolonisation et ses conséquences dans les images cinématographiques jusqu’à aujourd’hui. Depuis les années 1970, les mémoires, parfois conflictuelles, parfois synchrones, de la révolution dite des Œillets ont continué d’alimenter l’imaginaire de plusieurs cinéastes et artistes. Pour Paul Ricoeur, « repenser doit être une manière d’annuler la distance temporelle ». Repenser la révolution ce serait alors la rendre présente, vivante, rapprochant le présent et le passé, interrogeant aussi les effets du passage du temps sur les images, les récits et le cinéma lui-même. Il s’agit aussi d’inscrire cette histoire dans une imbrication géographique et transdisciplinaire. La prise en compte du processus de décolonisation des anciens territoires contrôlés par le Portugal, ainsi qu’un regard analytique capable d’aller voir les impacts dans les champs artistique et médiatique, permettent de mêler des approches méthodologiques multiples et ainsi, d’éclairer la compréhension des liens entre cinéma, art et politique.